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Photo du rédacteurFrancis Stuck

Le rôle des Chevaliers et Dames dans le bénévolat et l’entraide

L’engagement dans l’entraide et le bénévolat reflète une quête de dépassement personnel, une réponse au besoin humain de transcender les limites individuelles pour atteindre une mission collective. Dans l’iconographie médiévale, la main tendue représente la solidarité, tandis que l’épée renversée évoque la protection sans agression. Simone Weil, dans L’Enracinement, souligne que « l’acte de donner, sans attendre de retour, élève l’âme au-delà du temporel ». Les membres de l’Ordre, en intégrant ces valeurs, incarnent une symbolique où chaque geste altruiste nourrit une harmonie universelle.

Les ordres chevaleresques se sont historiquement inscrits dans une logique de service, où charité et protection structuraient leur existence. Georges Duby décrit dans Saint Bernard et l’art cistercien comment ces institutions conjuguaient spiritualité et pragmatisme dans leurs actions. Les hôpitaux et hospices, souvent sous leur gestion, offraient une aide concrète aux nécessiteux, démontrant une approche systématique du secours. Aujourd’hui, cette tradition continue sous des formes modernes, telles que les programmes d’aide sociale ou les interventions d’urgence.

L’acte de servir par le bénévolat se traduit, dans une perspective alchimique, par une transformation intérieure du serviteur lui-même. L’altruisme agit comme le feu philosophique qui purifie les imperfections de l’égoïsme. Carl Gustav Jung, dans Psychologie et Alchimie, affirme que « la sublimation de l’individu résulte de son abandon au service des autres ». Les membres de l’Ordre, en cultivant l’humilité et la générosité, franchissent les étapes symboliques du grand œuvre, où l’homme brut évolue vers l’or spirituel.

L’entraide, dans son essence, repose sur une conception universelle du devoir moral. Emmanuel Kant, dans sa Critique de la raison pratique, évoque l’impératif catégorique comme une exigence intrinsèque d’agir selon une loi morale universelle. Les membres de l’Ordre, en adoptant une posture de service, ne cherchent pas simplement à répondre à une détresse immédiate, mais à inscrire chaque action dans une logique de bien commun. Cette approche structure leur intervention dans une éthique de la responsabilité, chère à Hans Jonas.

Les devises de l’Ordre reflètent l’essence même de l’entraide et du bénévolat. « Non nobis, Domine, non nobis, sed nomini tuo da gloriam » (Non pour nous, Seigneur, mais pour la gloire de ton nom) synthétise cette perspective de service désintéressé. Voltaire, dans Le Siècle de Louis XIV, écrivait : « Le vrai héros se mesure à sa capacité à servir les autres ». Ces paroles, souvent reprises dans le cadre chevaleresque, soulignent l’importance d’un engagement basé sur la générosité et le courage moral.

L’action des membres de l’Ordre dans le bénévolat et l’entraide ne se limite pas à une simple intervention ponctuelle. Ces gestes traduisent une vision symbolique de dépassement de soi, une tradition historique de protection, une transformation alchimique de l’âme, et une quête philosophique du bien universel. Par leurs actions, ces membres perpétuent un héritage noble, où la chevalerie ne se réduit pas à un titre, mais s’incarne dans des actes quotidiens au service de l’humanité.

Par Saint-Georges !


Francis Stuck

Grand Chancelier de l'Ordre



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