Armorial de l'Ordre

L’empreinte héraldique d’un engagement chevaleresque

Dans la noble tradition des ordres chevaleresques, les blasons et armoiries ne sont pas de simples ornements décoratifs. Ils sont les miroirs de l’âme, les signes visibles de l’invisible. Chaque écu que vous découvrez ici est le reflet vivant d’un engagement, d’une vocation, d’un combat intérieur, forgé dans les valeurs éternelles de la chevalerie.

À l’Ordre de Saint-Georges, nous honorons une héraldique vivante, à la fois enracinée dans les codes ancestraux et ouverte à la singularité de chaque frère et sœur d’armes. Chaque blason présenté ici a été conçu avec rigueur et inspiration, selon les règles de l’art héraldique, tout en laissant jaillir l’identité profonde de celles et ceux qui le portent.

Qu’ils soient écartelés, timbrés, surmontés d’un cimier ou flanqués de tenants, ces armoiries témoignent des vertus chevaleresques incarnées : courage, justice, foi, sagesse, force morale, persévérance, ou encore l’engagement dans une cause supérieure. À travers les symboles, les couleurs (émaux), les métaux et les devises latines, chaque écu raconte une histoire : celle d’une vie dédiée à la lumière, au service, à la transmission, à la création ou à la défense de l’esprit.

Vous trouverez ici les blasons des Chevaliers et Dames de l’Ordre, leur lignée symbolique, philosophique, spirituelle ainsi que leur vocation.

Ces armoiries sont aussi des actes de mémoire qui inscrivent dans la durée les valeurs défendues par leurs porteurs et perpétuent le souffle vivant de l’Ordre à travers les générations.

“ Arma loquuntur " - Les armes parlent

Chaque blason représente une prière silencieuse, une bannière intérieure, un pacte avec l’idéal. Que celui qui les contemple y découvre l’écho de sa propre quête.

Ordre de Saint-Georges de France

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Blasonnement

Écu :

De gueules, à Saint Georges à cheval d’argent, monté contourné, caparaçonné d’azur, terrassant de sa lance un dragon de sinople, le tout cerclé d’un listel d’or.

Croix :

L’écu est posé sur une croix pattée d’argent, bordée d’or, représentant la croix de l’ordre militaire, rayonnant en quatre branches égales.

Ornements extérieurs :

Un aigle bicéphale de sable, lampassé de gueules, couronné de deux couronnes impériales surmontées d’une troisième plus grande, fermée, le tout d’or, reliées par un ruban d’azur.
L’aigle tient de sa serre dextre un sceptre impérial d’or terminé par un petit aigle bicéphale, et de sa serre senestre un globe crucifère d’or.
En sa poitrine, l’aigle est sommé d’un collier de l’ordre avec croix pendante.
Sur sa poitrine également, l’écu de Saint Georges est superposé à la croix de l’Ordre de Saint-Georges.

Interprétation symbolique

Ce blason reprend les armes impériales russes, enrichies de la croix de l’Ordre impérial et militaire de Saint-Georges, l’un des plus hauts ordres de chevalerie russes, symbole de bravoure, d’honneur militaire et de fidélité à l’Empire.

La figure centrale de Saint Georges, protecteur et saint militaire, incarne le triomphe du bien sur le mal, de la foi sur les ténèbres.

L’aigle bicéphale, en tant qu’emblème impérial, représente la souveraineté sur l’Orient et l’Occident, ainsi que l’union du pouvoir temporel et spirituel.

Interprétation en langage courant

Ce blason montre un aigle noir à deux têtes, symbole du pouvoir impérial. Chaque tête porte une couronne dorée, et une troisième, plus grande, les surplombe, unies par un ruban bleu. Cela représente une autorité à la fois terrestre et céleste, et une vigilance étendue à l’Est comme à l’Ouest.

Sur la poitrine de l’aigle se trouve une grande croix blanche bordée d’or : c’est la croix de l’Ordre de Saint-Georges, l’un des plus prestigieux ordres militaires.

En son centre, un médaillon rouge montre Saint Georges à cheval, vêtu d’une armure, terrassant un dragon avec sa lance. Cette scène célèbre le courage, la protection du bien contre le mal, et l’honneur chevaleresque.

L’aigle tient dans ses serres deux objets :

un sceptre doré dans sa serre droite, symbole de l’autorité et de la gouvernance,
un globe surmonté d’une croix dans sa serre gauche, représentant la souveraineté sur le monde chrétien.

Enfin, autour du cou de l’aigle pend une décoration : c’est le collier de l’Ordre de Saint-Georges, ce qui confirme qu’il s’agit bien d’un blason impérial et chevaleresque.

Francis STUCK

Grand Chancelier

Blasonnement

Écu :

De sinople, au cheval cabré d’or, accompagné de trois roses aussi d’or, boutonnées de gueules, posées deux en chef et une en pointe.

Ornements extérieurs :

Couronne : une couronne de noblesse à neuf perles apparentes, indiquant un rang de baron ou équivalent.
Lambrequins : de gueules et d’argent, stylisés selon les traditions germaniques ou d’Europe centrale.
Devise : sur un listel d’or : « PRO LIBERTATE PIETAS IUSTITIAQUE » - Pour la liberté, le respect et la justice

Décorations suspendues sous le listel (de gauche à droite) :

La Croix de l'Ordre de Saint-Georges de France.
La Rose de Luther.
La Croix de l'Ordre du Temple de Jérusalem.

Interprétation symbolique

Ce blason évoque une noble lignée marquée par les valeurs de liberté, de piété et de justice.

Le cheval d’or représente la noblesse de caractère, la liberté d’action et l’élan du cœur.

Les roses sont des symboles d’idéal, de pureté morale et de beauté intérieure, ici rehaussées par le rouge central, évoquant le courage et l’amour du juste combat.

La couronne et les décorations soulignent l’engagement chevaleresque et spirituel du porteur, dans une tradition luthérienne forte.

Interprétation en langage courant

Ce blason représente une personnalité noble et combative, guidée par des valeurs élevées comme la liberté, la piété (ou spiritualité sincère), et la justice.

Au centre du blason, un cheval doré cabré, symbole de force, d’indépendance et de noblesse d’âme, exprime l’élan vital, la fierté et la liberté intérieure.

Autour de lui, trois roses dorées avec un cœur rouge représentent la pureté du cœur, la beauté morale et une foi courageuse. Deux sont en haut pour indiquer l’inspiration spirituelle, et une en bas pour l’enracinement dans des valeurs humaines.

La couronne au-dessus de l’écu montre une dignité assumée avec humilité.

Le ruban portant la devise affirme clairement une ligne de conduite :

« Pour la liberté, le respect et la justice », un engagement clair pour défendre ce qui est juste et sacré, dans le respect de soi et des autres.

Enfin, les médailles et croix suspendues sous le blason évoquent l’appartenance à l'Ordre de Saint-Georges, à l'Ordre du Temple de Jérusalem ainsi que la reconnaissance de l'engagement spirituel chrétien luthérien.

En résumé, ce blason raconte l’histoire d’une âme forte et fidèle, attachée à la liberté intérieure, à la foi vivante, et à une justice éclairée, transmise comme un héritage de cœur et d’esprit.

Charles de Weyler

Grand Bailli des Caraïbes et d'Amérique Latine

Blasonnement

Écu écartelé

Au 1 et 4 : de gueules à la fasce ondée d’argent (rouge avec une bande ondée horizontale blanche),
Au 2 et 3 : d’or au lion rampant de gueules, armé et lampassé d’azur (fond or avec un lion rouge, griffes et langue bleues).

Heaume : deux heaumes couronnés d’or, affrontés, grillagés, avec lambrequins de gueules et d’argent.

Cimiers :

À dextre : un vol de gueules et d’argent, chargé de fasces alternées (rouge et blanc).
À senestre : un vol de gueules, chaque aile chargée d’un lion d’or affronté.

Devise : Surgere Tento — « Je m’efforce de m’élever ».

Interprétation symbolique

Gueules (rouge) : symbolise la bravoure, la force et le courage dans l’adversité.
Argent (blanc) : représente la pureté, la clarté d’âme, la sagesse.
Or (jaune) : évoque la noblesse, la générosité, l’élévation spirituelle.
Le lion : figure classique du pouvoir, de la noblesse et du courage. Sa position “rampant” renforce l’idée de domination combative et de vaillance.
La fasce ondée : peut évoquer l’eau, les origines liées à un fleuve ou une traversée initiatique. Elle suggère aussi une capacité d’adaptation aux mouvements de la vie.
Le vol (ailes) : les ailes stylisées évoquent l’aspiration, la liberté, la quête d’élévation. Les fasces alternées sur l’aile dextre introduisent l’idée d’équilibre entre force (rouge) et pureté (blanc).
Les lions affrontés sur l’aile senestre : symbolisent la vigilance, la garde et la confrontation nécessaire à la vérité.
Les deux heaumes couronnés : renforcent l’idée d’une double vigilance, d’un héritage noble assumé, et d’un combat mené sous une bannière spirituelle.

Interprétation en langage courant

Ce blason raconte l’histoire d’un être combatif, noble de cœur, qui cherche à s’élever malgré les tumultes de l’existence. Il conjugue la bravoure à la sagesse, l’élan vital au discernement. Les lions évoquent la puissance domptée par la volonté, tandis que les ailes expriment un idéal : se détacher de la matière pour viser plus haut. L’eau représentée par la fasce ondée invite à ne pas craindre le changement ni les courants contraires.

La devise latine Surgere Tento signifie littéralement : « Je m’efforce de m’élever ».

Elle résume en une phrase l’intention fondamentale de ce blason : un élan vers le haut, une volonté de transformation, un combat intérieur pour la grandeur, sans prétention, mais avec sincérité et persévérance.

Sébastien GARCIA

Grand Porte-Glaive

Blasonnement

Écu écartelé en sautoir, au cœur chargé d’un tambour d’or :

• Au 1 (en chef à senestre) : De gueules à l’aigle d’argent, becqué et membré d’or.

• Au 2 (en chef à dextre) : D’argent au loup passant de sable.

• Au 3 (en pointe à senestre) : D’argent à la croix pattée de gueules.

• Au 4 (en pointe à dextre) : D’azur à la fasce ondée d’argent, surmontée d’un croissant du même tourné vers la pointe.

Heaume : de profil, grillagé d’argent, lambrequins de gueules et d’argent à senestre, d’azur et d’argent à dextre.

Cimier : un cheval ailé d’argent, cabré, posé sur un bourrelet aux émaux de l’écu.

Devise : sur un listel d’or :

« Fortis pro infirmis » – Le fort pour les faibles.

Interprétation symbolique

Ce blason est particulièrement riche et évoque un idéal de chevalerie protectrice, de courage et de fidélité, avec des influences à la fois chrétiennes, militaires et humanistes.

L’aigle d’argent est le symbole de la majesté, de la vigilance et de l’élévation d’âme. Il peut évoquer une filiation ou une fidélité à un ordre impérial ou royal.
Le loup noir représente la force solitaire, l’endurance, la protection du groupe, parfois aussi le guide dans l’ombre.
La croix pattée rouge signale l’appartenance ou l’adhésion aux idéaux des ordres croisés ou chevaleresques (comme les Hospitaliers ou Templiers).
L’eau ondée et le croissant symbolisent la dimension mystique, la foi lunaire, ou un rapport au voyage, au rêve, à l’intuition.

Le tambour d’or, au centre, exprime la mobilisation, l’appel à l’action ou à la vigilance, mais aussi le rythme intérieur du devoir ou de la foi.

Le cheval ailé, enfin, représente la noblesse de cœur unie à l’élévation spirituelle, et pourrait évoquer Pégase, figure de la création inspirée.

Interprétation en langage courant

Ce blason raconte l’histoire d’une personne ou d’une lignée noble et forte, déterminée à protéger les plus vulnérables.

L’aigle montre une âme haute, noble et visionnaire, le loup la fidélité et la force face à l’adversité, la croix la foi et l’engagement dans une cause juste, et l’eau avec la lune l’intuition et la sérénité.

Au centre, le tambour invite à l’action et au rassemblement, un appel à défendre, à éveiller, à servir.

Et le cheval ailé, en sommet, incarne une énergie pure, inspirée, portée par une quête de sens et d’honneur.

La devise « Fortis pro infirmis » résume l’ensemble :

“Le fort se tient aux côtés des faibles”, dans un esprit de justice, de loyauté et de service désintéressé.

​L’empreinte héraldique d’un engagement chevaleresque