“Unis par le cœur, invincibles par la foi”, telle est la devise des Chevaliers et Dames de Saint-Georges.
Depuis la nuit des temps, à l'ombre des forteresses, une voix s'élevait, empreinte des valeurs intemporelles de courage, de foi et d'altruisme.
Aujourd'hui encore, les Chevaliers et Dames de Saint-Georges se rassemblent autour de ce message d'espérance, celui des bâtisseurs de la foi pour un monde plus humain. Voilà toute la quintessence de l'idéal chevaleresque.
Le courage ne représente pas l’absence de peur, mais sa domination. Tel Saint Georges terrassant le dragon, le chevalier doit apprendre à affronter les monstres qui menacent la dignité des hommes.
Dans chaque bataille, dans chaque pas vers l’inconnu, résonne cet écho qui fait avancer le chevalier. Il vibre pour protéger le faible et le démuni, pour les respect de ses valeurs dans une volonté qui transcende leurs propres effrois. Désormais, le courage se traduit dans l'action pour la construction d'un monde meilleur.
Dans un monde aseptisé ou la pensée unique nivelle toutes les volontés, le chevalier affirme sa différence par l'exemplarité d'une foi qui dicte sa conduite de guerrier de la vertu en exaltant son courage.
Son épée tranche les injustices qui prennent de nouvelles formes tout en demeurant éternelles dans leur fond. L'histoire se répète inlassablement et les injustices changent de visage tout en provoquant les mêmes misérables douleurs.
La foi représente le moteur de l'action, une foi raisonnée, telle une source de motivation et de résilience.
Le chevalier de Saint-Georges combat ses propres dogmes et ses ignorances par un travail perpétuel qui révèle l'étincelle de conscience divine que porte chaque Être de la Création.
Par l'action, il apprend, il s'engage et il grandit, pas à pas, jour après jour.
Par un travail spirituel dirigé, il prend conscience de la Présence du Témoin Silencieux blotti près de son coeur. Par la prière, il révèle le Christ en lui.
Ainsi doit-il faire preuve de courage pour aliéner la prison de ses habitudes, engoncé dans une zone de confort qui anesthésie toutes ses velléités, le transformant en automate d'une comédie sans saveur.
La plus grande difficulté consiste à décider de changer, de sortir de cette zone de confort qui est en réalité une zone d'inconfort, pour devenir l'artisan de sa vie, le guerrier de ses effrois.
Non, le vrai travail ne consiste pas à sacrifier son existence sur l'autel du consumérisme. Le vrai travail consiste à ouvrir un chemin de connaissance qui mène à la rencontre de notre personnalité profonde.
Le vrai courage, c'est de refuser les formatages et les esclavages pour ouvrir un chemin de libération de notre âme.
Par l'expérience de l'action, la foi se convertit alors en certitudes. Le coeur s'ouvre à ces conditions, le regard devient alors compassionnel et la conscience altruiste.
Que ce soit par l'exemple, par l'enseignement, par l'aide, ou dans l'engagement humanitaire, de protection des animaux, des chevaux ou de l'environnement, toutes les actions prennent alors une saveur nouvelle.
Nous donnons un sens nouveau à la vie. L'autre, quelle que soit son espèce, devient une part de nous-mêmes. Il incarne les démons à chasser mais également les soleils qui éclairent nos destinées.
Aujourd’hui encore, les valeurs portées par l’Ordre de Saint-Georges résonnent dans le cœur de ceux qui osent rêver d’un monde meilleur. Le courage face à l’adversité, la foi en un idéal supérieur, et l’altruisme comme moteur de toute action : ces piliers ne sont pas les reliques d’un passé révolu, mais les fondations d’un avenir lumineux.
Et si le dragon prend aujourd’hui d’autres formes, les chevaliers modernes, qu’ils soient médecins, enseignants, bénévoles ou simples citoyens, continuent de brandir l’étendard de Saint-Georges, prouvant que l’esprit chevaleresque demeure une flamme éternelle.
Par Saint-Georges !
Francis Stuck
Grand Chancelier

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